Ces deux œuvres m’ont légèrement éloigné de ma problématique principale, celle de créer l’Œuvre-Organisme. Pour cette création, grâce à la déstructuration, à l’éparpillement des éléments nécessaires à la vie des végétaux, la notion d’organes est apparue. L’œuvre était pensée comme un corps-sculpture avec un ensemble d’organes interdépendants fournissant aux plantes l’eau, les engrais ainsi que la lumière nécessaire à leur développement. Ces éléments géraient l’énergie électrique pour les moteurs, la lumière et l’éclairage de nuit de l’œuvre, les réactions chimiques produisant de l’engrais liquide à partir de chair en putréfaction. Ces blocs-organes étaient les supports pour les réservoirs d’eau, ou de matière en putréfaction, ainsi que pour les câbles électriques et d’accrochage, les tuyaux d’alimentation en engrais liquide, les ampoules et les pompes.

En 2002, j’ai finalisé une nouvelle version de l’Œuvre-Organique pour l’exposition « Sans Titre Sans Limite ». Cette installation était également composée de blocs-organes ayant des liaisons électriques pour des moteurs (créant du bruit et du mouvement) et des ampoules, mais aussi d’un réseau d’alimentation en eau constitué de douches solaires que le public pouvait à loisir actionner.